TransPorter / Lambahoany en Mouvement
OEuvre-entreprise, work in progress, Madagascar, France
Catie de Balmann signe un concept artistique singulier. Elle propose à Ridha Andriantomanga, Pierrot Men, Jean-Yves Chen, Hemerson, Ndrematoa, Mamy Rajoelisolo, Rfaral,Soasoa Ratsifa et Mme Zo (des artistes malgaches) de créer des lambahoany. Cette opération s’appuie sur une longue tradition de production de tissu et sur la valeur culturelle du lambahoany, menacée. Ensemble ils insufflent un nouvel élan à ce patrimoine commun, le maintiennent en mouvement et en résonance avec son temps. Les artistes, les entreprises et les structures culturelles impliquées nouent ainsi une chaîne de production de sens avec la chaîne de production industrielle de ces textiles, dans une dynamique vertueuse.Vendues aussi sur les marchés au prix habituel, ces créations contemporaines habillent les usagers de lambahoany et investissent le quotidien. Le pari est de développer, grâce aux artistes, cette économie locale.TransPorter / Lambahoany en Mouvement s’inscrit très concrètement dans l’écriture d’un maillage artistes/entreprises/population. Lamba “Ho any“ : Aller là-bas, aller au-delà. Il s’agit là, aussi, pour une artiste, de déployer ses concepts au-delà de ses propres créations, de repousser les limites, de démultiplier les territoires d’interventions /d’inventions également. De vivre et travailler ici et là; de faire vivre et de faire travailler. Cela questionne la manière dont un artiste peut faire oeuvre, avec d’autres artistes, dans un pays qui n’est pas le sien mais dans lequel il réside, un temps.
Nathalie Travers / Art to be,
Septembre 2011.
Coloration îlienne, 2011. Collage. Dimensions variables. Image générique de TransPorter/ Lambahoany en Mouvement (TLM).
La première étape a été soutenue et coproduite par :
- le concepteur : Catie de Balmann - Le gestionnaire : Cite - Les artistes : Ridha Andriantomanga - Pierrot Men - Jean-Yves Chen - Hemerson - Ndrematoa - Mamy Rajoelisolo - Rfaral - Soasoa Ratsifa - Mme Zo - l’Unesco (FIDC) - l’Institut français de Madagascar - Cotona - la Deff Parcours médiations et managements culturels - l’Institut de Civilisations - Art to be - Tahala Rarihasina - FHTM conseils - MIDI Madagasikara - ERRE - RTA - Tana planète - Syndicat des industries de Madagascar - Holcim.
Sortie du lambahoany de Pierrot Men. 9 oeuvres lambahoany sont éditées à l’usine CoToNa à Antsirabe - Juin à décembre 2011
Détail de l'exposition à l’Institut Français de Madagascar, 9 lambahoany, avant leurs apparitions sur le marché du tissu. 12/2011.
Détails des Installations : de Ndrematoa et de Mamy Rajoelisolo et un défilé extrait de la pièce performance de Serge Henri Rodin avec les étudiants de la section Médiation culturelles
Affichages des lambahoany sur 9 panneaux ERRE, à Antananarivo, décembre 2011. Lambahoany : Mme Zo, Pierrot Men, Jean-Yves Chen et de Ridha Andriantomanga à Ivandry.
9 x 3000 Lambahoany-oeuvres sont disponibles pour le marché du tissu malgache.
Un Médiateur culturel et Un Vendeur de Lambahoany. Photo : Mamy Rajoelisolo.
A concrétiser et rendre visible
- Les rencontres : entre les médiateurs culturels et les vendeurs de lambahoany, celles avec la population porteuse de lambahoany, mais aussi celles avec les entreprises...
Photos des villageoises : Pierrot Men et Des médiateurs culturels.
A créer :
- une structure intermédiaire entre le secteur textile et celui de l’art. Former des médiateurs culturels pour gérer cette structure.
Toujours garder à la tête de cette entreprise un artiste des arts visuels.
A pérèniser :
- le processus visant à créer des oeuvres régulièrement sur le support lambahoany.
- les liens avec les scientifiques, les entreprises et les usagers.
A développer :
- des échanges internationnaux (artistes - structures culturelles).
Livret édité en 04/2012 par l’ONG Cite à Antananarivo.
extraitsrapportstlmcatiedebalmann-1.pdf
1catiedebalmanntlmversionscourte.pdf
Rencontre avec les artistes du textile emblématique ... - Unesco
www.unesco.org/new/fr/culture/themes/...of.../madagascar-fabric/
www.unesco.org/new/.../Conv2005_6IGC_INF4_IFCD_projects_fr.pdf
Dégriffage
Pour Dégriffage (Territoire 1998-2004) à Rennes, Catie de Balmann a revêtu sa tenue de peintre sur
laquelle transitent, à l’aide d’épingles, des taches de tissus qui en s’additionnant créent un coupon.
Dans cette collecte d’étiquettes de vêtements, signature d’un couturier ou support publicitaire (que
l’on exhibe ou dissimule), Catie s’approche au plus près des gens. Ce n’est pas toujours aisé, faisant
intrusion dans notre intimité, elle implique une proximité à laquelle nous ne sommes pas habitués.
« Je nous vois reliés par ce point de contact : un fil, l’étiquette que je découds, nos silhouettes se
confondent le temps du travail ». Finalement, elle nous débarrasse du caractère social et surfait du
vêtement pour expérimenter une approche plus subjective et personnelle. L’habit retrouve alors sa
fonction première de seconde peau dans une utopie de l’individu unique, déconnecté un temps du
phénomène de mode – de représentation publique. De ces extraits cousus à l’envers (qu’elle nomme
son tableau de chasse), elle confectionne un tissu destiné à un styliste pour qu’il imagine pour elle,
un nouveau vêtement.
Texte de Nathalie Travers, Extrait du catalogue 40mcube, 2002.
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