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Fabienne Bideaud

 

En français y español


L’art en réseau

Catie de Balmann a une pratique artistique singulière, en dehors des codes habituels de l’art contemporain, qui par homogénéisation des idées et des formes, la place, malgré la dite « liberté d’expression artistique», en marge. Le lien social est la base de son travail et le contexte son outils. Ses démarches s’adressent à et impliquent toujours différents acteurs de la société : les ONG, les universités, les associations, les entreprises, les communautés, les détenteurs d’un savoir faire précis, etc…Au delà de la forme, c’est le déploiement d’un réseau de savoir faire qu’elle souhaite mettre en place dont les résultats peuvent prendre diverses formes: des vêtements conçus par la récupération d’étiquettes, une nouvelle gamme de paréos malgaches : le lambahoany, un dancefloor en bouchon de liège qui  accueillera un programme  culturel. La collecte est un de ses modes opératoires. Sa performance de longue durée Dégriffage (1998 – 2012) consistait à récupérer les étiquettes de nos vêtements. Ainsi, elle supprimait le caractère social-logotype, aujourd’hui référence d’appartenance à une catégorie sociale ou du moins à un contexte sociétale, le rendant anonyme. De cette récolte, elle en réalise dans un second temps des vêtements par le geste de coudre ensemble les étiquettes à l’envers qui porte désormais le nom de la ville dans laquelle elles furent collectées : Séville (2006), Rennes (2007), Antananarivo (2008). Actuellement, elle collecte des bouchons de liège pour réaliser un gigantesque dancefloor, projet faisant partie de ses recherches sur le circuit de production du liège : des plantations à la production d’objets finis (dont le bouchon). Artiste engagée, la forme pour elle même ne l’intéresse guère, c’est l’action menée et déployée qui donne tout son sens à sa pratique.

Fabienne Bideaud – Historienne de l’art et commissaire d’exposition
Texte AIC DRAC Ile de France - 2014

 

 

El arte en red

Catie Balmann ha desarrollado una práctica artística singular, fuera de los códigos habituales del arte contemporáneo, quienes por homogeneización de ideas y formas, la sitúan, a pesar de la denominada «libertad artística», en el margen. La vinculación social es la base de su trabajo y el contexto de sus herramientas .
Sus formas de trabajo están siempre dirigidas a involucrar diferentes actores de la sociedad: ONGs, universidades, asociaciones, empresas, comunidades, los preservadores de conocimientos específicos, etc... Más allá de la forma, es el despliegue de una red de expertos que ella desea aplicar, en la que los resultados pueden tomar varias formas: ropa concebida y diseñada a partir de la recuperación de las etiquetas; una nueva gama de pareos malgaches: el Lambahoany; un espacio de baile hecho de corcho que acogerá un programa cultural. La colecta es una de las formas de operar. Su capacidad de durar en el tiempo Dégriffage (1998-2012) consiste en recuperar las etiquetas de nuestros vestidos. Así que se suprime el carácter socio-logotipo, que pertenecen en la actualidad como referencia de la pertenencia a una clase social, o por lo menos a un contexto social, volviéndolo anónimo.
De esta recolecta, se generan en un segundo tiempo vestidos que surgen del gesto de coser juntos las etiquetas del revés, i que llevan ahora el nombre de la ciudad en la que se recolectaron las etiquetas: Sevilla (2006), Rennes (2007), Antananarivo (2008). Actualmente, ella colecta tapones de corcho para elaborar un gran piso de baile, proyecto que hace parte de las investigaciones realizadas sobre el circuito de la producción de corcho: plantaciones para la producción de objetos acabados (entre ellos el propio tapón). Artista comprometida, la forma por ella misma apenas le interesa, es la acción desplegada y llevada a cabo la que da todo el sentido a su práctica.

Fabienne Bideaud - historiadora del arte y comisaria de exposiciones
texto 2014

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