Recherche Choses Difficiles à Dire------------------------------------------

Choses difficiles à dire - ameublement - Biennale

Recherche Choses Difficiles à Dire, 2001. A Sélestat, biennale Sélest’art. Texte de Barbara Bay.

De vous à moi, 2000-01. Mettre les documents  de la performance

 

Détails.

 

Recherche Choses Difficiles à Dire, 2001.

L'Alsace est au coeur du plurilinguisme. Intervention urbaine, biennale Sélest’art.

Lettre noires façon « Zurich BdXCn  gras » Hauteur 120 cm. Support 187 x 124 cm. Boîte en bois recouverte de toile à matelas 120 x 60 x 12 cm.

L'intervention se présente comme un tableau sur la façade du commerce Knoepfli (Magasin de literies, de rideaux et de tapisseries). Les 40 fenêtres, de cette architecture conférence, de cette bouche dentée, sont occupées par une annonce, dont les mots s'entretiennent avec les objets de vente du magasin (tapisserie, literie, rideaux..) qui crée des liens avec l’intérieur - l’espace privé - l’intimité... Parallèlement une boîte aux lettres, aux allures de matelas, recueille les mots - dessins de ceux qui le souhaitent.

Photographies 20 x 30 cm, Carte Postale 10 x 15 cm. Sur une invitation de La biennale de Sélestat (jury présidé par Karin Graff et Pascal Neveux).

Catalogue de Choses Difficiles à Dire collectées. 2002. Projet Des voilages. 2002. (mettre un diaporama des "motifs" collectés)

La pièce Des voilages consiste en une mise en espace de comédiens sur les choses difficiles à dire. Les motifs, issus de la collecte, sont présents sur des voilages, ils inscrivent les interprètes dans un environnement mnémotechnique.

Ce jeu visuel et verbal confronte différentes mémoires…

Photographies et pièces plastiques : Catie de Balmann

RECHERCHES CHOSE DIFFICILE A DIRE.      

Formulé comme une petite annonce, l’appel de Catie de Balmann s’étale sur toute la surface vitrée du magasin Knoepfli, idéalement situé au cœur de la ville à l’intersection de la rue de Chevaliers et de la rue des Prêcheurs. Les lettres géantes, voulues par l’artiste, appliquée sur verrière du premier étage de l’immeuble, évoque Broadway un soir de première. Voilà peut être une piste pour aborder le travail de Catie de Balmann : l’imaginaire. Son Travail dans la ville interpelle le passant et l’invite à laisser vagabonder son esprit.

Usant de technique publicitaires comme bien d’autres artistes qui travaillent dans et avec la rue, cette œuvre introduit la poésie dans l’espace urbain en court-circuitant la vocation commerciale du message publicitaire.

Le passant est soumis a l’annonce de la même manière que s’il s’agissait de ces publicités mystérieuses à épisodes dont usent  parfois les grandes marques. Mais bien loin d’être destiné à provoquer une pulsion d’achat quelconque, ces quelques mots déclenchent tout au plus une cascade d’interrogations :

Qu’a voulu signifier l’artiste par recherche choses difficiles à dire ? « Il peut  aussi bien s’agir de secrets légers ou douloureux, de situations embarrassantes que de choses difficiles à dire, au sens de prononcer  « les chaussettes de l’archiduchesse… » nous répond Catie de Balmann. Autre question, et non des moindre, que peut se poser le passant : vais – je tenter de répondre ? Comme l’y invite la très grosse boîte à lettres installée pour l’ occasion au pied de l’immeuble.

Pour l’artiste, l’œuvre est une proposition visuelle. Comme un tableau, elle est créatrice d’espace et fait réagir/réfléchir les gens. Avec la boîte aux lettres, le retour du jeu/je est facilité, ce qui lui permettra de mettre en abîme cette recherche. Cet aspect occupe d’ailleurs une place non négligeable dans son œuvre puisqu’elle a coutume de constituer des groupes de recherche  autour de chacun de ces projets. Pour elle, la notion de participation, souvent très présente dans l’art contemporain, n’est pas un vain mot. Elle implique à chaque fois des participants « spécialistes » en tout genre et aspire a créer un nouveau public.

A Sélestat, le projet se nourrit de son environnement immédiat. Les grandes lettres de l’annonce renvoient aux enseignes du magasin, une façon de renouveler le regard du passant sur son paysage urbain quotidien. Pour l’artiste, les mots préexistants en façade n’ont rien de quelconque et alimentent au contraire la lecture de son œuvre : « literie », « rideaux », « tapisserie »…autant de mots qui évoquent, selon elle, la façon dont on calfeutre son intérieur, comme une cachette pleine de replis mêlant le jeu et la détresse, un lieu intime dans lequel enfin nous pourrions nous avouer à voix basse des chose difficiles à dire.

 

Barbara Bay

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