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Processus de recherche de Béatrix ---------------------------------------

Béatrix - Balzac - éditions du Chemin de Fer.

 
Processus de recréation de la "Béatrix"d’Honoré de Balzac avec Mamy Rajoelisolo et les éditions du Chemin de Fer.
 
 Processus de recherche - création de Béatrix. 2007.

 

Mes choix se portent sur le peintre et fin portraitiste Mamy Rajoelisolo, nos pratiques plastiques paraissent être aux antipodes, et sur le personnage Béatrix de Balzac, elle est blonde/blanche, je suis brune/mate.

Nous étudions, à deux auteurs, Balzac ne pouvant plus rien, les moyens de trouver une Béatrix pour la dessiner : Annonces…

La recherche se fait à Madagascar avec un extrait de l'oeuvre de Balzac, la première phrase « Béatrix est une de ces blondes auprès desquelles la blonde Eve paraît une négresse. » Une blondeur inouïe !

Nous envisageons d’emblée du nu pour restituer cette forme de luminosité. Mais dans ces conditions, il s’avère difficile de recruter un modèle. Les modèles ne seront donc pas nues et seront trois.

Nous sollicitons trois belles femmes blanches de notre réseau professionnel commun. Elles acceptent de se prêter aux séances de croquis et deviennent notre Béatrix. Merci à elles : Agnès Clausse, Bérénice Gulmann et Joëlle Mallet.

La lumière est faite de particules de différentes couleurs ; la blanche pour l'éclairagiste est composée des couleurs rouge, vert, bleu. Pour ce portrait, j 'ai retenu les élementaires (rose majenta, bleu cyan, jaune d'or), couleurs qui mélangées, sur la palette du peintre, donne du marron.

Catie de Balmann, Paris, le 14 juin 2007 pour Figures des Editions du Chemin de Fer.

 

Balzac - Figures - 36 portraits de la Comédie humaine

 

Parution : 6 novembre 2008
ISBN : 978-2-916130-16-3

 

Béatrix, marquise de Rochefide par Mlle des Touches (p136-137).

 

Extrait de Béatrix d’Honoré de Balzac.

 

Béatrix est une de ces blondes auprès desquelles la blonde Eve paraît une négresse. Elle est mince et droite comme un cierge et blanche comme une hostie ; elle a une figure longue et pointue, un teint assez journalier, aujourd’hui couleur de percale, demain bis et taché sous la peau de mille points, comme si le sang avait charrié de la poussière pendant la nuit ; son front est magnifique, mais un peu trop audacieux ; ses prunelles sont vert de mer pâle et nagent dans le blanc sous des sourcils faibles, sous des paupières paresseuses. Elle a souvent les yeux cernés. Son nez, qui décrit un quart de cercle, est pincé de narines et plein de finesse, mais impertinent. Elle a la bouche autrichienne, la lèvre supérieure est plus forte que l’inférieure qui tombe d’une façon dédaigneuse. Ses joues pâles ne se colorent que par une émotion très vive. Son menton est assez gras ; le mien n’est pas mince, et peut-être ai-je tort de vous dire que les femmes à menton gras sont exigeantes en amour. Elle a une des plus belles tailles que j’aie vues, un dos d’une étincelante blancheur, autrefois très plat et qui maintenant s’est, dit-on, développé, rembourré ; mais le corsage n’a pas été aussi heureux que les épaules, les bras sont restés maigres. Elle a d’ailleurs une tournure et des manières dégagées qui rachètent ce qu’elle peut avoir de défectueux, et mettent admirablement en relief ses beautés. La nature lui a donné cet air de princesse qui ne s’acquiert point, qui lui sied et révèle soudain la femme noble, en harmonie d’ailleurs avec des hanches grêles, mais du plus délicieux contour, avec le plus joli pied du monde, avec cette abondante chevelure d’ange que le pinceau de Girodet a tant cultivée, et qui ressemble à des flots de lumière. Sans être irréprochablement belle ni jolie, elle produit, quand elle le veut, des impressions ineffaçables.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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